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2053 essais Nucléaires

Détonation nucléaire Chronologie "1945-1998"

Les 2053 essais nucléaires et les explosions qui ont eu lieu entre 1945 et 1998 sont tracées visuelle et sonore sur une carte du monde.

Quand la vidéo commence les détonations sont peu nombreuses et espacées. Les trois premières détonations représentent le Projet Manhattan et les deux bombes qui se sont terminées la Seconde Guerre mondiale. Après quelques minutes représentatives de l'URSS et la Grande-Bretagne entrer dans le club nucléaire et le test commence vraiment à chauffer.
Même si la vidéo ne fait pas de distinction entre les sous-critiques "sécurité" et des tests complets détonations, vous obtenez une bonne idée de la fièvre de la course aux armements nucléaires.

 

 

Sans pollution ?

In Ekker, Algérie, mai 1962 - France 3, journal Soir 3

 

Mise en ligne le 12 avril 2010
In Ekker, Algérie, mai 1962. La France doit faire vite. Car à Evian en Savoie, les responsables du FLN impriment aux négociations pour l'octroi de l'indépendance un rythme à tambour battant. La déflagration atomique devait rester confinée dans un périmètre prévu à cet effet, enfoui dans les entrailles souterraines nichées au coeur de la montagne. Du moins, ainsi affirmaient les experts français. Péremptoires du haut de leur suffisance professorale ou peut être bien pour se rassurer tant l'entreprise était hasardeuse et méprisante pour l'environnement, les hommes et les bêtes. Mauvaise pioche pour les algériens. Au lieu de cela les parois du Djebel se fissurèrent en plusieurs pans laissant apparaître sur ses flancs un panache noir qui éructat brutalement son magma de lave radioactive et son souffle de particules toxiques dans l'atmosphère. Ce fut la fin. Les immenses, majestueuses et outrageusement belles étendues autour d'In Ekker, furent polluées pour les 24.000 années à venir, laissant place à la mort rayonnante qui sema dévastations et maladies parmi la flore et la faune dans un univers vitrifié désormais incompatible avec toute forme de vie. Pour l'éternité.

 

 

 

Les secrets des essais nucléaires, Nevada Etats-Unis 1950-1992

 

 

 

 

Les secrets des essais nucléaires au Kazakhstan


Durant la guerre froide des centaines de bombes ont explosé au Kazakhstan, faisant anciennement parti de l'URSS. Aujourd'hui encore certains de ces champs de bataille émettent des radiations dont les retombées sur la population et sur l'environnement local sont peu connues.
Cette vidéo, probablement tournée dans les années 1990 a été autorisée alors que le gouvernement du Kazakhstan donnait pour la première fois son accord pour ouvrir cet espace à une équipe de tournage. Les images de ce documentaire sont les premières à être sorties de cette zone.

L'équipe commence son périple dans la ville de Kurchatov, qui doit son nom à l'inventeur de la bombe atomique russe. L'armée commença ses essais nucléaires en 1949 non loin des steppes de cette ville. A l'époque les habitants connaissaient peur les risques liés aux explosions nucléaires et y voyaient presque une évolution pour le pays.

En véritables cobayes, les habitants de la zone était même conviés à assister occasionnellement aux explosions en plein air. Ils étaient aussitôt évacués dans des campements militaires où les premiers relevés étaient effectués. Ces campements à toit ouvert et soumis aux quatres vents n'étaient pas destinés à protéger la population mais bien à l'exposer d'avntage.
L'objectif aujourd'hui reconnu de ses essais était de mieux connaître les effets secondaires des explosions sur la population. Peu de temps aprés de nombreux habitants de la région autour de Kurchatov ont commencé à tomber malade.

Des images de l'époque nous montre les essais effectués sur les animaux, les engins militaires mais aussi sur les bâtiments. L'ancien territoire nucléaire n'a plus servi depuis 1963 et est désormais accessibles aux chercheurs du monde entier.

Dans cette immense région de 19000 km² l'armée et le gouvernement ont provoqué 461 explosions dont 113 à l'air libre et 348 souterraines. En 1963 les Russes et les Américains se sont engagés à ne plus provoquer d'explosion nucléaire qui engendrerait une contamination dans l'atmosphère, aussi les explosions dans des galeries creusées sous la montagne furent beaucoup plus nombreuses.

Aujourd'hui, même si la radiation de l'air n'est pas très élevée, des particules radioactives restent présentes dans le sol qui reste porteur de traces de plutonium. Et plus l'équipe se rapproche de l'épicentre des explosions plus le taux de radioactivité augmente. Une tour de mesure en ruine est là pour témoigner de ce lourd héritage militaire qui n'est pas si ancien. Les murs et les pierres du bâtiment restent, eux, très radioactifs.
A l'époque lors d'un essai nucléaire, la chaleur engendrée a été tellement forte que la structure et le béton du bâtiment se sont liquéfiés puis affaissés sur eux même.
Plus loin sur la même zone, le Kazakhstan peut se venter de disposer du premier « lac atomique » qui a été formé lors d'un essai dont la charge nucléaire était bien trop importante. Un cratère s'est formé et l'explosion a projeté tous les principes radioactifs dans l'atmosphère qui sont retombées sous la forme d'eau. Ce lac radioactif restera rempli de poussières dangereuses à jamais.

Tous les essais ont été stoppés en 1991 lorsque le pays a obtenu son indépendance. Cependant la recherche nucléaire n'a pas été abandonnée puisqu'un centre de recherche nucléaire a aussitôt vu le jour à Kurchatov.

Aujourd'hui peu de choses ont changé au Kazakhstan : les paysans et agriculteurs continuent à cultiver sur des terres gorgées de particules radioactives et les élevages d'animaux continuent à paitre dans un environnement contaminé.

Avec le recul, les nombreux témoignages de victimes et de familles des victimes permettent de se rendre compte de l'ampleur de la catastrophe sanitaire qui a été provoquée. On estime désormais à 300000/400000 le nombre de victimes de la radioactivité dans ce pays dont deux fois plus de cas de cancers que dans les autres pays.

Ce qui marque encore les habitants, c'est que la catastrophe nucléaire du Kazakhstan contrairement aux autres mondialement connues comme Hiroshima, a été provoqué par le gouvernement sur sa propre population et non par une attaque ennemie.