Pour renenir au menu, fermez cette fenêtre, ou nos boites à outils : ici ----- Site source Hervé D. : ici


TOO BIG TO FAIL
"trop gros pour faire faillite"


- LES INTOUCHABLES 2012
- TOO BIG TO FAIL 2013
- INSIDE JOB 2011


 

LES INTOUCHABLES / The Untouchables
Documentaire 2012 de Martin Smith


Les intouchables / The Untouchables


Aux USA, tout le monde semble avoir a-do-ré le documentaire de Martin Smith titré « les intouchables » qui répond avec brio à la question « pourquoi aucun des banquiers ripoux de Wall Street ne dort en prison ? ». « The Untouchables », le 22 janvier 2012 la chaîne publique américaine PBS pose la question à 1.000 milliards de dollars : comment expliquer qu'aucun grand dirigeant de Wall Street n'ait été poursuivi en justice après la crise financière de 2008 ?

Après la diffusion du documentaire « Les intouchables » à la Télé américaine, deux parlementaires taquins ont demandé au ministre de la Justice d'Obama de leur fournir la liste des membres de Wall Street protégés par le gouvernement ... La réponse se fait attendre.

Ces déclarations soulèvent des questions importantes quant à la philosophie qui anime le Ministère de la Justice en matière de poursuites. Afin d'examiner la manière dont le Ministère de la Justice gère l'activité potentiellement criminelle des grandes institutions, soyez aimable de bien vouloir répondre aux questions suivantes et fournir les informations requises :

1- Le Ministère de la Justice a-t-il identifié et désigné certaines institutions dont la faillite pourrait compromettre la stabilité des marchés financiers et qui doivent donc être considérées comme 'too big to fail' ? Si tel est le cas, merci de bien vouloir en fournir la liste.

2- Le Ministère de la Justice a-t-il déjà renoncé à engager des poursuites contre une institution en raison des craintes que sa faillite puisse mettre en danger les marchés financiers ?

3-Y-a-t-il des institutions avec lesquelles le Ministère de la Justice à conclu des transactions dans lesquelles les montants fixés reflétaient une crainte que les marchés puissent être affectés par ces accords ? Dans l'affirmative, quelles sont ces entités ?

4- Veuillez fournir la liste de tous les experts externes consultés par le Ministère de la Justice quant aux décisions à prendre à l'encontre d'institutions financières possédant plus d'un milliard de dollars d'actifs.

5-Veuillez préciser la manière dont ils ont été rémunérés

6- Comment le Ministère de la Justice s'assure-t-il que lesdits experts fournissent des avis objectifs et qu'ils ne font pas l'objet de conflits d'intérêt ?

 

 

TOO BIG TO FAIL par la sénatrice Elizabeth Warren


« Trop gros pour faire défaut ... Trop gros pour être inculpé»


On y voit la sénatrice Elizabeth Warren, élégante, aimable mais très déterminée, posant avec insistance la même question aux membres de la commission fédérale de régulation bancaire : "Quand avez-vous amené une banque devant un tribunal pour la dernière fois ?" On est, bien entendu, dans le cadre des conséquences de la crise de 2008.

Gros malaise dans l'assemblée : "Tribunal ? Grands dieux, comme vous y allez ! Fort heureusement, nous avons des moyens plus consensuels et plus civilisés de régler les problèmes. Nous n'avons jamais eu à en venir à une telle extrémité". "Tribunal ? Mmm... ça ne me revient pas, comme ça, à froid. Il faudra que je revienne vers vous avec des informations complémentaires". Peut-on imaginer ce genre de réponse si on parlait de trafic de drogue, de viol ou de terrorisme ? Mais voilà, on ne parle que de parieurs cyniques qui bâtissent leur fortune sur le dos des plus pauvres, quitte à faire s'évaporer en quelques semaines l'équivalent d'un an de PIB mondial. Où est le mal ?

Ce soir, mon devoir de citoyen est d'attirer votre attention sur une vidéo apparue hier sur YouTube, montrant Elizabeth Warren en action. Mme Warren n'est pas une inconnue du blog, très loin de là : on reverra toujours avec le même plaisir la vidéo que je présentais d'elle le 15 août 2009 dans Elizabeth Warren et le pétrin dans lequel on est. Elizabeth Warren est aujourd'hui la bête noire du parti républicain qui tenta de détruire sa réputation durant la campagne électorale de l'automne 2012 pour avoir affirmé autrefois qu'elle était de sang indien, une affirmation effectivement fondée probablement davantage sur l'insolence juvénile que sur la généalogie, et qui ne lui valut jamais aucun traitement de faveur. Quoi qu'il en soit, elle battit très aisément son rival républicain et devint le 12 novembre dernier la première sénatrice de l'État du Massachusetts. La vidéo est intitulée : « Too Big to Fail has become Too Big for Trial », « Trop gros pour faire défaut est devenu Trop gros pour être inculpé » – un thème qu'il m'arrive, comme vous le savez, d'évoquer également, et que Neil Barofsky, autrefois l'Inspecteur général du TARP (Troubled Assets Relief Program), le programme de sauvetage des banques américaines à l'automne 2008, a évoqué le 7 février dans une tribune libre très remarquée du Financial Times : Geithner doctrine lives on in Libor affair, la « doctrine Geithner » incarnée dans l'affaire du LIBOR. Le thème de Barofsky dans son billet : « the stunning dearth of criminal prosecutions arising out of the crisis », l'absence confondante de poursuites criminelles découlant de la crise. Extrait du BLOG de Pau JORION : ici

 

 

INSIDE JOB
Oscar du meilleur film documentaire 2011
analyse les causes de la crise financière mondiale débutant en 2007


Bande annonce:

Inside Job - Bande-annonce

La dépression mondiale, dont le coût s'élève à plus de 20 000 milliards de dollars, a engendré pour des millions de personnes la perte de leur emploi et leur maison. Au travers d'enquêtes approfondies et d'entretiens avec des acteurs majeurs de la finance, des hommes politiques et des journalistes, le film retrace l'émergence d'une industrie scélérate et dévoile les relations nocives qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire. Narré par l'acteur oscarisé Matt Damon, le film a été tourné entre les Etats-Unis, l'Islande, l'Angleterre, la France, Singapour et la Chine. SITE OFFICIEL www.sonyclassics.com/insidejob

Inside Job est un film documentaire américain produit, écrit et réalisé par Charles H. Ferguson sorti en 2010. Il analyse les causes de la crise financière mondiale débutant en 2007. Le film a fait l'objet d'une projection spéciale au festival de Cannes 20102.
2011 : Oscar du meilleur film documentaire
Prix Spécial du Jury au festival du film de Sundance, les Prix du meilleur documentaire du cercle de critiques de New York et de Los Angeles, et nommé à l'Oscar du meilleur documentaire.

 

INSIDE JOB en 7 parties d'environ 15 mn







Inside Job - part 5 par kighafarz





SITE OFFICIEL www.sonyclassics.com/insidejob

Inside Job est le premier film qui s'essaye à une analyse exhaustive de la crise financière mondiale qui a émergé en 2008. Selon le réalisateur, celle-ci était évitable, car, pour que la crise de 1929 et la Grande Dépression ne puissent se reproduire, « des mécanismes avaient été mis en place, qui ont protégé les États-Unis de toute crise financière jusqu'en 2008 ». Mais, « avec la dérégulation progressive du secteur financier, les années 80 ont vu l'émergence d'une industrie de plus en plus criminelle, dont les « innovations » ont provoqué une succession de crises financières. Chaque crise étant pire que la précédente, et pourtant, au vu des enjeux d'enrichissement et du pouvoir croissant de l'industrie, chacune a envoyé très peu de gens derrière les barreaux ». Ferguson fait ainsi remarquer qu'en dépit « des fraudes qui ont provoqué des milliers de milliards de pertes, personne n'est allé en prison ». Le film donne la parole à l'ensemble des protagonistes, dont des experts qui avaient annoncé la crise, et qui à l'époque n'avaient pas été écoutés ou jugés être des cassandres. Selon la présentation du film faite par Sony Pictures, Inside Job révèle « l'émergence d'un business dénué de tout scrupule et expose les relations scandaleuses qui ont corrompu la politique, les autorités de régulation et le monde universitaire ».
Cette crise est la plus importante depuis celle « la Grande Dépression » de 1929. Son coût a été estimé à plus de 20 000 milliards de dollars. Elle a causé la perte d'emploi pour des millions de gens, qui ont aussi perdu pour certains leurs retraites, maisons et économies. Elle a menacé d'effondrement l'ordre financier mondial.
Le film s'appuie sur une recherche exhaustive et de nombreux témoignages, présentés sous forme d'extraits d'entrevues avec les principaux initiés financiers, politiciens, journalistes et universitaires réputés, spécialiste de ces questions. Ainsi le spectateur peut-il entendre les réponses ou commentaires de Nouriel Roubini, Barney Frank, George Soros, Eliot Spitzer, Charles R. Morris, Dominique Strauss-Kahn, Christine Lagarde et d'autres. On voit aussi les réponses embarrassées, cafouilleuses ou vite agressives de lobbyistes qui ont défendu ou défendent les banques.
En particulier, le film éclaire le lien incestueux d'universitaires prestigieux (en particulier des universités de la Ivy League : Harvard, Université Columbia et d'autres) qui, du fait de la réputation de sérieux scientifique, ont fourni une garantie (articles, rapports à la chambre de commerce d'Islande) mais ont été rémunérés (grassement) et on fait, ou font encore, partie des conseils d'administration de grandes entreprises financières mises en cause : banques d'affaires (Merrill Lynch, Morgan Stanley, Lehman Brothers), assurances (AIG), agences de crédit immobilier (y compris gouvernementales: Freddie Mac & Fannie Mae) et agences de notation financière (Standard & Poor's, Fitch Ratings, Moody's).
Au sujet de Charles H. Ferguson

Réalisateur et cinéaste spécialisé dans les sujets de sciences politiques, titulaire d'un doctorat en science politique obtenu au M.I.T. en 1989. Ferguson a été nommé à l'Oscar pour un précédent documentaire No End in Sight, consacré à l'occupation américaine de l'Irak.Il est également un entrepreneur informatique à succès sachant que son logiciel Frontpage sera notamment revendu pour plus de 100 millions d'euros à Microsoft en 1996.