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La "crise", notre système démasqué : Anatomie N°4

 


JUILLET 2012 Rennes - Les Chemins de la transition, CHEDD Bretagne

Les auditeurs du Collège des hautes études du développement durable de Bretagne ont invité Paul JORION à prononcer la conférence d'ouverture de leur colloque annuel sur le thème de La transition. Site du CHEDD : ici


36 mn - Paul JORION juillet 2012 - CHEDD Rennes

Prenons le temps d'écouter attentivement ses explications, car avant d'inventer un nouveau système, il faut bien comprendre ce qui n'a pas fonctionné dans celui-ci pour qu'une lame de fond soit désormais inarrêtable. Cette vague — plus violente que toutes les autres — fait de nous de petits pions qui seront déracinés, à vive allure, de cette Terre qui fonce vers la catastrophe annoncée d'un dérapage humain, écologique et économique. Cela n'est pas la prédiction de quelques intellectuels apeurés ou de diseuses de bonne aventure, ce pronostic est issu de sérieuses analyses mathématiques, et il est partagé par plusieurs groupes de chercheurs différents. Ce qui est le plus étonnant, c'est qu'ils arrivent non seulement à la même conclusion, mais aussi à la même date. Selon un groupe de physiciens utilisant les fractales, notre système va s'effondrer en 2045. La main invisible de l'économiste écossais, Adam Smith, voulant que la conséquence globale soit saine du fait que chacun protège son intérêt propre ne tient plus. Il faut rapidement remettre la réflexion au cœur de nos actions, et rompre au plus vite avec nos vieilles habitudes si on tient un tant soit peu à la vie.

La première moitié du XIXe siècle a vu fleurir les idées qui remettaient en cause le système. Les Encyclopédistes, Rousseau, Voltaire et autres penseurs ont nourri les réflexions des socialistes utopiques, des associationnistes, des collectivistes, des communistes, des anarchistes… réflexions sur lesquelles des révolutions se sont fondées, qui n'en n'ont pas moins, pour la plupart, échoué. Il faut donc prendre garde de ne pas commettre les mêmes erreurs. Selon Paul Jorion, trois éléments seraient la cause de la situation présente : le comportement colonisateur et opportuniste de notre espèce animale, la complexité de la société dans laquelle nous vivons et la conjoncture économique mondiale.

Pendant la révolution industrielle, l'homme a fait des pas de géant en n'ayant aucun respect pour les ressources naturelles qui l'entouraient. Les avancées en agriculture et en médecine ont contribué à éradiquer la famine et à prolonger notre vie. Notre espèce s'est démultipliée. Nous sommes plus nombreux, parfois trop, pour ce que la Terre est capable de supporter. Avec l'établissement du système de propriété privée, notre espèce colonisatrice a pratiqué la politique de la terre brûlée et établi un rapport de forces, destructrice des ressources, faisant de nous des dominateurs. Puis notre arme de destruction massive est devenue l'argent. Comme Adam Smith l'a écrit, rappelle Paul Jorion, l'argent permet deux commandements. Le premier, celui de donner des ordres, et le deuxième, celui de passer des commandes. Avec l'argent, dans ce système de libre marché, l'homme devient tout puissant. Cela fait plus de 50 ans que nos réflexions n'influent plus sur le cours des choses. Le système a autodétruit son système immunitaire. Le plus bel exemple de cela est la crise de subprimes. L'organisation des paris sur l'effondrement des systèmes financiers orchestrée par Goldman Sachs en 2008 a clairement démontré qu'il n'y a plus d'autorégulation du système. Finalement, ce sont les auteurs de science-fiction qui ont vu venir la catastrophe comme c'est souvent le cas. La machine que l'homme a inventée, l'ordinateur, a pris le contrôle sur son inventeur et a détruit le système.

Paul Jorion est bien placé pour en parler, il a fait partie de ceux qui concevaient les premiers logiciels financiers. Les concepteurs se sont vite aperçus que les utilisateurs n'avaient pas besoin de comprendre ce qu'ils faisaient, ils n'avaient qu'à savoir qu'en cliquant sur la bande rose, une activité était générée automatiquement, la machine a vite pris le pas sur l'homme. Quel être humain normalement constitué peut suivre 4000 changements à la seconde ? Ce qu'on appelle le High Frequency Trading est déjà en voie d'extinction. L'escalade guerrière entre les robots a détruit le système parce qu'ils ne connaissaient pas la peur. Selon Paul Jorion, pour une espèce opportuniste comme la nôtre qu'il compare à des lemmings, il n'y plus que deux solutions : Soit on change de système. Soit on trouve un autre environnement. Moins de trente ans pour s'expatrier sur une autre planète, est-ce bien réaliste ?, nous demande le chercheur. Après avoir écouté sa démonstration, on comprend mieux l'origine de ce dérapage. Au début du système, lorsqu'un prêteur avançait de l'argent il était récompensé par des intérêts. Le principe fut inventé au temps du métayage, les propriétaires terriens prêtaient leur terre et le métayer partageait un pourcentage de sa récolte. Le prêt servait à créer une richesse supplémentaire et le système se régulait naturellement. Lorsqu'il n'y avait pas de récoltes, il n'y avait rien à partager. Ce qui n'a plus été le cas avec les prêts à la consommation. Dans les années 1990, selon Helmut Creutz, la part des intérêts atteignait 40 % du prix des marchandises et l'escalade n'a fait que se poursuivre. Pour qu'un pacte de stabilité financière fonctionne, Les États ne peuvent pas dépasser en intérêts versés sur leur dette le taux de croissance du pays, mais avec les systèmes en place, cela est tout simplement impossible. La stratégie de comprimer les dépenses et d'encourager la croissance ne fait qu'accélérer le processus de détérioration des ressources de la biosphère. L'infection est à l'intérieur même du système. Paul Jorion conclut en affirmant que la destruction de la planète est inscrite dans le système capitaliste lui-même. Plus d'endettement exige plus de croissance, qui débouche sur plus de détérioration. Si nous ne changeons pas de système, notre espèce court à sa perte. ... Moins de trente ans… c'est vraiment très court.

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Pour faire court : rendez-vous les vendredis pour la vidéo :
le temps qu'il fait ... ou les vidéos Flashs spéciaux

 

MAI 2012 - La crise du capitalisme financier,
Paul JORION et Jean-Claude MICHÉA


1h13 - Paul JORION le 16 mai 2012 - Agora des Savoirs, Montpellier.
Paul Jorion est notamment l'auteur de L'argent, mode d'emploi (Fayard, 2009), Comment la vérité et la réalité furent inventées
(Gallimard, 2009), Le capitalisme à l'agonie (Fayard, 2011) et La guerre civile numérique (Textuel, 2011)

 

 

 

 

 

F. Hollande - "Mon adversaire qui n'a pas de nom ni de visage"
Soulevons le voile...


1, 27 mn

Selon son discours du Bourget (22 jan. 2012), pour lutter contre "son adversaire qui n'a pas de nom ni de visage", F. Hollande n'a rien trouvé de mieux que de nommer Emmanuel Macron, banquier chez Rothschild, comme Secrétaire Général Adjoint de l'Élysée ! Mais ce n'est pas tout ! A. Montebourg, le pourfendeur de la Finance Pas Gentille, s'est également affublé d'un autre banquier de chez Rothschild comme Directeur de Cabinet : Stéphane Israël ! Mais ce n'est toujours pas tout car il a également choisi comme "Conseiller Spécial" Christophe Bejach, membre du directoire de la Compagnie Financière Saint Honoré ! Maintenant que l'adversaire du P.S a des noms et des visages, il tombe sous le sens que la bataille contre la Finance vient de commencer ! Info 15 Mai 2012

 

 

 

"Nos démocraties engendre volontairement la langue de bois".

Franck Lepage - Émission 28 mn, Arté - février 2012


7,30 mn

Franck Lepage, comédien.
Il est l'un des huit membres de la coopérative d'éducation populaire Le Pavé. Militant de l'éducation populaire, il a été jusqu'en 2000 directeur des programmes à la Fédération française des Maisons des jeunes et de la culture et chargé de recherche associé à l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire.
En évoquant la mémoire de Christiane Faure, il aborde de façon critique le rôle de la culture dans la société avec un spectacle intitulé Inculture(s) 1 - L'éducation populaire, monsieur, ils n'en ont pas voulu..., qu'il a joué une centaine de fois lors de « conférences gesticulées » entre 2006 et 2009.
En 2010, Franck Lepage crée, sur le même dispositif mêlant conférence et one-man-show, Inculture(s) - 2 dans lequel il traite du rôle de l'enseignement.


LE SITE :
Ses vidéos humoristiques, d'éducation populaire : "conférences gesticulées" ici

Extraits des
Ateliers de désintoxication du langage - Scop le Pavé
 
15,22 mn

L'atelier de désintoxication de la langue de bois se déroule généralement sur trois heures.
(une journée c'est mieux)
L'idée est de vérifier collectivement que nous ne sommes pas dupes individuellement. Il en ressort une jubilation et un effet de libération. Nous ne sommes pas dingues quand nous trouvons que de monter des "projets" du matin au soir n'est pas la définition du bonheur.
Encore faut-il se le dire ensemble.

Que se passe-t-il dans nos têtes quand on appelle :

un chef du personnel un "directeur des ressources humaines"
un balayeur un "technicien de surface", ou une caissière une "hôtesse de caisse".

- Quand on appelle un clochard un "Sans somicile fixe", puis un simple "SDF" ?

- Quand on appelle un contremaître un "coach"

- Quand on appelle un licenciement collectif un "plan de sauvegarde de l'emploi"

 

 

 


LE MANAGEMENT
"Une autre histoire du management et de la qualité"

par Annaïg Mesnil & Alexia Morvan - Scop Le Pave- 2012

 
1h38 - Petits contes politiques et autres récits non autorisés.